J’aime les vieux
Depuis que j’ai environ 16 ans, j’écoute la façon dont les gens plus agés que moi communiquent, j’essaye de comprendre comment ils pensent, analyser leurs avis et opinions. Oui, un jour je serai vieux et je veux me préparer au mieux à leur façon de voir les choses. Pour la plupart ils s’accrochent à la vie c’est qu’elle doit toujours être bonne même si les plaisirs en sont différents.
C’est un vieux, Phil Knight, fondateur de Nike, qui m’a convaincu de commencer à écrire. Écrire pour ne pas oublier tous ces moments qui dans 30, 40, 50 ans ou plus me parraîtrons flous.
Comment m’a-t-il convaincu ?
J’adore lire, j’adore les biographies et son autobiographie m’a été recommandée. “L’art de la Victoire”, il y racconte les premières années de Nike et comment il à fondé l’entreprise qu’on connaît tous en 2019.
C’est plus particulièrement cet extrait qui m’a convaincu :
Penny (sa femme) et moi invitions souvent Woodell (un employé) à dîner dans notre nouvelle maison. C’était comme s’il faisait partie de la famille, nous l’aimions et nous savions que nous comblons invite dans sa vie, un certain besoin de compagnie.
Penny voulait toujours cuisiner quelque chose de spécial quand nous le recevions, souvent un poulet de Cornouailles, suivi d’un dessert au bandy et au lait glacé — Elle avait trouvé la recette dans un magazine — après lequel nous étions complètement saouls.
Elle savait quand elle qu’un tel menu entamait sérieusement notre budget hebdomadaire pour les courses, mais Penny n’arrivait pas à économiser quand il était questions de Woodell. À chaque fois elle s’extasiait : « je vais chercher un chapon et du brandy.»
Elle voulait qu’il se sente bien, qu’il mange bien. Elle l’engraissait. La façon dont elle traite Woodell n’était sans doute pas sans rapport avec sa fibre maternelle fraîchement activée.
Je peine à me rappeler. Je ferme les yeux et j’essaie d’y repenser mais tous ces moments précieux — d’innombrables conversations, des éclats de rire sans fin, des révélations, des confidences — ont quitté ma mémoire pour toujours. Je me rappelle seulement que nous restions assis la moitié de la nuit, à parler du passé et à faire des plans pour l’avenir. Je me souviens que nous évoquions à tour de rôle ce qu’était notre entreprise, ce qu’elle pourrait devenir et les écueils à éviter. Comme j’aurais aimé avoir utilisé un magnétophone lors de ces soirées. Ou tenu un journal, comme lors de mon tour du monde.
J’ai donc décidé de commencer à écrire mon journal en me concentrant principalement sur la problématique qui m’intéresse le plus et comment elle va m’affecter : l’investissement, que je vois clairement devenir un pillier de ma vie
Salut à mon futur vieux moi.